Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MILITARIA 14-18
MILITARIA 14-18
Publicité
MILITARIA 14-18
8 septembre 2010

Chers visiteurs, chères visiteuses, je m'appelle

banniere_blog

Chers visiteurs, chères visiteuses,

je m'appelle Angélique, j'ai 28 ans et j'habite maintenant, avec mon mari, le petit village de Boiry Sainte Rictrude, dans le Pas-de-Calais.

Je suis native de Vimy, de ce fait ma passion pour la Première Guerre Mondiale trouve une partie de son explication.

Je devais avoir 8-10 ans quand tout a réellement commencé. Mes parents travaillaient et lorsque cela était nécessaire mes grands parents nous gardaient ma soeur et moi. Il ne va sans dire que pendant les vacances scolaires nous étions presque tout à eux. Ils remplissaient leur rôle avec beaucoup d'attention, ils nous montraient beaucoup de choses. Ma soeur et moi aimions le grand-air: la cour à poules, les clapiers, le potager de pépé, les ballades à vélo ! parlons-en ! le plus souvent c'était pépé qui nous y emmenait, lui et le vélo toute une histoire ! il était facteur ! à nous les chemins de la plaine, à nous les champs ! toute cette étendue que nous regardions encore avec des yeux d'enfants...Les labours nous offraient un terrain de jeu presque sans limites, c'était à celle qui ramassait le plus grand nombre de "plombs" (shrappnels), de balles, de cartouches, de bouts de cuivre. En rentrant à la maison nous étions fières de dire à mémé: "regarde c'est moi qui en ai trouvé le plus!" et mémé prenait le temps d'examiner le butin. Ce que devenait le butin ? Pépé le revendait au ferrailleur qui passait une fois de temps en temps dans les rues du village avec son estafette et qui manifestait sa présence par des sons de cloches probablement à défaut de klaxon sur son vieux raffiot. Le butin se transformait alors en menues monnaies et pépé nous achetait des "carambars" chez Viseux ou chez Caillet...Pépé n'y serait pas pour quelque chose dans ma passsion ?

Parfois, les ballades nous menaient au delà de Vimy: Avion, Givenchy en Gohelle, Thélus, Farbus, Arleux, Neuville Saint Vaast ... Nous découvrions les alentours. Et c'est là d'ailleurs, dans un champs de Neuville Saint Vaast que s'est retrouvé un jour parmis le butin un morceau de cuivre plié en deux, un morceau de cuivre différent des autres, différent dans sa forme, dans son poids, dans son épaisseur. A force nous avions l'oeil ! La croûte de terre sèche ne permettait pas à pépé de nous apprendre que j'avais là trouvé un cap-badge canadien datant de la Grande Guerre. Je m'attachai déjà à cette découverte espérant avoir trouver un véritable trésor, je la rangeai dans ma poche bien à l'abris de la perte. Ma curiosité, elle aussi grande instigatrice de ma passion, me rendit à ce moment là impatiente de rentrer à la maison pour nettoyer la découverte et pouvoir ainsi lui laisser livrer ses secrets. Mémé s'en chargea. Elle commença par redonner à l'objet sa forme initiale puisque comme je l'ai stipulé plus haut il était plié en deux. Puis à force de brossages au "Miror" des inscriptions devinrent lisibles: "HONI SOIT QUI MAL Y PENSE- THE ROYAL MONTREAL REG. CANADA". Mémé concerta pépé: "ravise un peu ichi grand-père, ain diro que l'tiote elle a trouvé unn' médale ed'soldat canadien"... En effet et en d'autres termes j'avais trouvé un "cap-badge canadien". La trouvaille  fit le tour de la famille et devant cette mise en exergue, devant ce redoublement d'attention de la part des adultes mon intérêt grandit et fit de moi une passionnée.

IMGP3513

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité